28 janvier 2015

Alpha - Un jour nouveau se lève



Une lueur à l'horizon de mon âme, vers l'Est.

Mon corps engourdi grince et rechigne.

Mes paupières sont lourdes, mon cœur est lourd.

Et pourtant...

Et pourtant, sous des couches et des couches de cendres, le feu couve, la braise a tressailli.

D'abord un vague souvenir, une pression sourde.

Puis, une étincelle peut-être, des griffes qui se referment sur mon cœur.

Elles m'enserrent.

Angoisse? Peur? Colère?

Non... C'est bien plus profond, plus sombre, plus puissant, implacable.

Le Dragon émerge.
Son énergie me submerge peu à peu,
Elle s'empare de mon être,
S'écoule dans mes veines,
Et je finis par me rendre à l'évidence:

Je n'ai que trop dormi.

Combien de siècles, de vies, de révolutions se sont déjà succédés à mon insu?

Autour de moi gisent mon épée, ma vieille armure si fidèle.

Je sais qu'il le fallait.

Déposer les armes, se retirer, panser ses blessures.
Respirer, se reposer, ah, dormir...
Mourir aussi.

Mais il est trop tard.

Je n'ai que trop dormi.

Il me faut me souvenir de mon ancienne vigueur,
Attiser la braise,
Repasser mon armure,
Raviver la flamme,
Ressaisir mon épée.

Me lever...

Alpha, réveille-toi!

Un jour nouveau se lève,
Le temps a coulé,
Mais la guerre n'a pas cessé.
Et ta nature te rappelle.

Souviens-toi de tes vies, de tes morts,
De tes défis, de tes batailles,
De tes victoires, de tes déroutes,
De tes camarades, de tes frères,
Et de tes ennemis...
Souviens-toi de ces leçons que tu as apprises dans le sang et dans la poussière.
Souviens-toi de ces serments que tu as prêtés dans le feu et dans la lumière.

Souviens-toi de Toi.
De celui que tu a été.
De celui que tu seras.
De celui que tu es.

Toujours et inévitablement, intrinsèquement le même.
Fidèle à toi-même et à tes frères d'armes,
Fidèle à ta parole, à ton cœur,
Fidèle à ce monde qui a tant besoin de toi,

Comme il a tant besoin de chacun.


Alpha...

Je ne sais quels obstacles se dresseront sur mon chemin,
Je ne sais quels ennemis j'aurai à affronter,
Je ne sais si je verrai le soir qui succédera à ce jour nouveau,
Je ne sais même si je survivrai une seconde de plus.

Mais ma nature est telle,
Que je resterai debout,
L'épée à la main,
Et l'autre main tendue, offerte.


À chacun.





17 janvier 2015

Optimisme

Parfois, la manifestation du concept

Dépasse le concept de la manifestation.