28 février 2013

La Vérité est ailleurs

Il est parfois dit, cru, affirmé, postulé, etc. que la Vérité ne serait pas de ce monde. Que même si Elle existe, Elle nous est inatteignable.

Face à ce postulat, ce fait, cet axiome, bref, ce point de départ, certains renoncent à La chercher, renoncent à Sa valeur, et sombrent qui dans le relativisme, qui dans le nihilisme, qui dans le désespoir...

D'autres se réfugient dans l'espoir et dans la déresponsabilisation que proposent les religions. Il est toutefois préoccupant qu'au nom du dogme, du mystère, de la croyance qui remplace la Vérité dans cette option, l'erreur et l'hérésie soient quand même pourchassées sans relâche ni tolérance d'aucune sorte...

D'autres encore ont essayé de bâtir des systèmes logiquement cohérents posant d'autres hypothèses de traverses, comme un accès qu'aurait l'âme à la contemplation de la Vérité avant son incarnation, ou après, dans un merveilleux royaume féerique dont la Vie ne serait que l'antichambre, ou encore qu'il nous faut collecter des miettes de vérités dans chacune de nos (nombreuses) vies successives pour parvenir un jour peut-être à l'état de Maître du Puzzle...

Et moi dans tout ça? J'ai été tenté, et j'ai tenté plusieurs versions de chacune de ces options. Et aucune ne me satisfait.

Pourquoi?

Parce que chacune d'elle, à sa manière, déprécie plus que nécessaire la Vie ici et maintenant, alors qu'Elle est la seule certitude que nous ayons.

Qu'est-ce que je propose alors?

Rien. Je ne suis ni plus sage, ni plus intelligent que ce que chacun d'entre nous peut atteindre, s'il s'en donne la peine.
Tout au plus je me pose davantage de questions que la moyenne, mais ceci est, par définition, relatif.

J'ignore si une Vérité absolue existe, et si Elle existe, j'ignore si et comment Elle nous serait atteignable.

Ce que je sais, c'est que je vis ici et maintenant.
Je sais que je suis soumis à la fois au temps et à l'espace, sous certains aspects de ma personne tout du moins.

À partir de moi, ici, maintenant, j'ai une base que je crois solide et à partir de laquelle je vais m'aventurer de plus en plus loin.

Je vais continuer de chercher le bien, le bon, le mieux, le plus "vrai" possiblement atteignable par mes modestes moyens.

Ainsi, je n'aurai rien à regretter, ni aujourd'hui, ni demain, ni jamais.

Et si je trouve la Vérité ici-bas, j'essayerai de La transmettre, si Elle est transmissible.

Et si je ne La trouve pas, parce que je ne suis pas assez éveillé, pas assez sage, ou parce qu'Elle n'est pas atteignable, mais que par contre Elle existe ailleurs?
Entre nous, si Elle existe depuis toujours, en dehors du temps et de l'espace, et qu'Elle attend de toute éternité qu'on l'atteigne enfin, Elle ne m'en voudra pas je suppose si j'ai quelques petits jours de ma vie de retard sur Son planning.

Ah! Et si Elle n'existait pas? Si Elle n'était qu'une construction de nos esprits malades et/ou idéalistes?

Dans ce cas, j'aurai quand même fait de ma vie et de mon monde la meilleure des vies possibles dans le meilleur des mondes possibles, ici et maintenant.

12 février 2013

Le complexe des opposés

Parfois je me sens si serein et si lumineux en pleine obscurité.

Parfois je me sens si tourmenté et si sombre en pleine lumière.

Il doit y avoir un juste milieu...

Mais où est-il?

6 février 2013

Dies Irae

Imaginez que le Créateur de toutes choses ait envoyé Ses Messagers pour connaître Ses oeuvres que nous sommes.

À l'heure où l'humanité n'a jamais été aussi connectée, à l'heure où chacun de ses membres peut parler à tous, que trouveraient-Ils sur ses merveilleux outils de communication?

Ses intérêts sur ses "moteurs de recherche"? Luxe, mondanités, pouvoir, sexe, violence, ironie, people, fashion, banalités, futilités, commerce...

Ses "réseaux sociaux"?
Apparences, reconnaissance, drague, nihilisme, ego, ego, ego...

Et l'argent, l'euromillion, sont ses aspirations, ses rêves, ses bonheurs...

Et le malheur d'autrui lui donne du plaisir, la fait rire...

Et s'Ils regardaient plus loin que le réseau que l'humanité forme aujourd'hui, s'Ils étudiaient ses comportements réels?
Chaque individu emmuré dans sa propre prison dorée, se bouchant et les yeux et la bouche et les oreilles, pour surtout ne pas déranger ni être dérangé, pour surtout ne pas voir son voisin, surtout ne pas rencontrer l'inconnu...
Et sourire et s'ouvrir uniquement aux rares élus qui ne le mettent pas en danger de perdre son bien-aimé confort...

Regardons-la en face. 

Est-ce que cette humanité-là mérite vraiment d'être sauvée?